17-24 septembre 2022
Après avoir fait l’impasse sur le printemps 2022 pour raison immobilière, me voilà reparti vers la Suède avec mon binôme 2020 et 2021. Comme il a un bateau super-équipé, il veut logiquement le rentabiliser. Donc on y va en voiture et, au vu des 16h de route, sur 1 seule semaine, ça nous limite au sud du pays. Mon but sera donc de passer du bon temps sur l’eau plutôt que de chasser un tableau époustouflant, car la pression de pêche au sud est bien plus élevée. Les rapports iFISKE sur le lac choisi font plutôt état de nombreux petits sujets en sandre et brochets ainsi que des perches jusqu’à 40cm…je ne prends pas de canne XH !
On constate que le prix de l’énergie fait bondir le cout de voyage a 200% de ce qu’on avait payé en 2021
Le fait de ne partir qu’a deux n’aide évidemment pas à répartir les coûts diesel/ferries/chalet…Ms bon, qd on est accro, on ne compte pas…enfin…pas trop…punaise !..
On quitte la Belgique alors que le ‘vrai’ automne vient de tomber depuis seulement une petite semaine, les températures sont passées de 25 à 15 en qqes jours, on espère donc que sous les latitudes scandinaves, les poissons auront déjà commencé à regagner les zones moins profondes en prévision de l’hiver.
Le trajet est éreintant. 18h au final a causes des travaux en Allemagne
. Une journée de travail/prépa + une nuit blanche et une matinée au volant = 2 zombies qui arrivent en Suède ! La location du chalet via AirBnB ne nous a pas permis une communication optimale avec le proprio et les infos sur l’accessibilité de la rampe de mise à l’eau et de l’amarrage du bateau au ponton restent floues jsq’a la dernière minute. Une fois la date d’annulation sans frais passée, on nous informe enfin que le niveau du lac est bas mais aucune certitude sur la possibilité de mettre à l’eau ou pas un bateau de 5m. Grosse mauvaise surprise à l’arrivée : le lac est un bon 1m50 ( !) plus bas que son niveau normal et la rampe de mise à l’eau est complètement à sec ! Eté caniculaire en Suède + lâchers d’eau pour irrigation et hydro-électrique = lacs en étiage exceptionnel. Les petites barques du camping on le cul posé dans la vase. Et au moment de la remise des clés la proprio a le toupet de nous dire qu’elle nous avait prévenu que le lac était bas… Vu notre état de lucidité mentale après 36h sans dormir, et la déception de la mise à l’eau, elle a de la chance qu’on soit resté poli.
Heureusement, grâce à internet, on repère d’autre mises à l’eau potentielles sur d’autres lacs, plus petits, mais compris dans le permis. On se limite à un petit repérage le samedi soir. Et grâce au puissant pick-up 4x4 du binôme, on arrive à poser le bateau sur un petit lac a qqes km du chalet, le lendemain matin. Mises à l’eau ‘sauvage’ sans rampe mais sur une belle plage de sable en pente douce.
On commence la prospection a.p.d. de la mise à l’eau vers les qqes fosses à la pointe nord du lac : roselières, fonds de 1 à 2m….et on comprend vite qu’on aura pas une seule touche ds les zones shallow. On n’y voit d’ailleurs pas un seul poisson fourrage non plus. Conclusion : les poissons (fourrage et carnassiers) sont encore en configuration estivale. Vraie déception pour moi qui espérais éviter les pêches en profondeur et privilégier les pêches de prospection plus visuelles…On commence à voir des échos et avoir des touches a.p.d 4m de profondeur et, après avoir silloné les bords de la 1ere fosse, on est fixés : les poissons sont encore ds 5 a 6m de fond, sur les pentes bien marquées. On tente malgré tout pas mal de lancers en surface et au milieu de la couche d’eau, ms pas une seule touche. La météo du jour est propice (vent, nuages, pluie), et on réalise finalement une pêche profonde de brochets en nombre mais pas en taille, autour des gros bancs de poisson fourrage. On sent bien tous les deux que ça ne va pas être un lac à gros leurres ! On fait aussi qqes pauses sur les bancs de perches et elles répondent bien sur les petits
jigs à dandiner (par contre, aucune touche au petit leurres souples sur tête plombée classique, bizarre ?!).
Pour la 2e journée, on n’a tjs pas trouvé de mise à l’eau praticable sur le plus grand lac prévu au départ, donc on refait une journée sur le petit lac et on s’amuse à faire tourner un max de leurres différents, comme les touches sont nombreuses, pour voir si qqch sort du lot. Conclusion : beaucoup plus de touches sur les coloris flashy dans des eaux qui sont – comme souvent en Suède- couleur thé. Et, comme souvent également, quand le vent s’arrete, les touches aussi. Ils remordent dès que le vent agite la surface. « No wind, no pikes » !!! La robe des becs est magnifique.
Le 3e jour, grand soleil, vent du nord toute la nuit et gel le matin. Le vent est complètement tombé au lever du jour, et le grand lac près du chalet est aussi plat qu’un miroir. Mauvais pour la pêche, ms cela va p-e nous permettre de mettre le bateau a l’eau sur un lac adjacent et rejoindre notre lac cible via un mini pont sous lequel il n’est normalement pas possible de passer... mais avec 1m50 d’eau en moins, on espère y arriver.
Mise à l’eau ‘sauvage’ encore une fois, sur une pente en cailloux et rocs: périlleux mais ça passe tout juste, ouf ! On prospecte en diagonale le lac adjacent, en trainant, ms on est loin des touches de la veille et on y voit assez peu de concentrations de fourrage. On tente le passage vers le grand lac : sous le pont ça passe tout juste aussi, mais un peu plus loin, des rocs affleurants nous barrent le passage. Enrageant : on est bloqués à 20m de l’embouchure du grand lac. Pour couronner le tout on cogne (a 1km/h) un rocher et on fait une belle griffe dans la magnifique coque alu du binôme, chose à éviter par-dessus tout.
L’ambiance retombe…
On refait qqes tours du lac médian sans grande motivation, ni grand succès et on rentre tôt avec seulement 2 poissons au compteur. On aura au moins eu le plaisir de voir maman + bébé + papa élan traverser lentement le chemin à 50m de notre voiture…quel spectacle !
Le soir, à force de chercher sur maps, on trouve une rampe qui pourrait p-e être praticable, à la pointe nord du grand lac. Le lendemain, 1/4h de chemin de terre plus loin, on trouve la rampe et elle est en fait tout à fait aménagée et praticable. Mise à l’eau grand confort et sans stress. Le grand lac est réputé contenir autant de sandres que de brochets, avec une majorité de petits sujets. Hélas, tout comme sur le petit lac des premiers jours, les poissons sont clairement cantonnés ds les 6-8m et on y voit une belle thermocline. Tôt le matin, il y a qqes poissons en chasse le long des bords en pentes abruptes (~4m) mais pas une touche dans les zones moins profondes. Adieu pêches au
jerk rêvées, place aux LS, à la traine, au jigging et au
drop-shot. Hélas, la météo reste des plus défavorable : gd soleil, pas une ride de vent de toute la journée. No wind...etc.. A part qqes perches, les seuls brochets ou sandres pris craquent sur les grands plongeurs trainés entre 6 et 8m. Une constante persiste : le firetiger surclasse tout autre coloris.
Petite consolation, on agrémente notre omelette du soir de qqes jolis bolets qui poussent partout autour du chalet.
Le 5e jour on repart sur le grand lac. On connait le
pattern et le vent a bien réactivé le lac. Les touches sont régulières, mais on ne prend/voit toujours aucun beau sujet. Conformément aux rapports d’iFiske, nos brocs plafonnent à <70cm, les sandres <50cm et les perches <40cm. Mais bon, après 2 journées très lentes, on ne fait pas la fine bouche et on savoure cette belle journée en alternant brocs /sandres /perches, grâce a des pêches verticales, lancer-ramener autour des bancs de fourrage,
drop-shot sur 1 ou 2 spots à perches et de longues lignes de traine autour de la courbe des 6m.
On note que les perches, assez recherchées pour l’assiette par les rares pêcheurs locaux que nous avons croisés, ne font que mordiller les petits
shads sur tête plombée 5, 7 ou 10gr, par contre elles attaquent franchement en
drop-shot ou au
jig. On comprend que, puisque tous les autochtones rencontrés les matraquent au LS/TP, elles sont moins méfiantes sur des présentations différentes. On prolonge cette avant dernière journée jusque tard dans la soirée ms la fin de journée ne nous apporte pas de pic d’activité. Au final, on a quand même eu moins de touches sur le grand lac et les tailles ne sont pas plus élevées.
Donc pour notre dernière et courte journée (il faut tout ranger le soir), on décide de repartir sur le plus petit lac. Météo idéale : vent assez fort du sud qui brasse bien la surface et temps nuageux. On profitera de cette dernière journée avec toujours pas mal de touche pour vraiment tester l’influence du coloris et avec toujours 2 lignes à l’eau (lancer) ou 4 (traine), on donne le même temps de nage aux naturels vs flashy. Plus le moindre doute sur la supériorité des coloris flashy dans ces lacs en particulier, on tourne à une touche sur coloris naturel pour 10 touches sur du flashy. Par contre, la taille du leurre (de 9cm à 18cm) ou les billes ne semblent pas faire de différence.
Bilan du séjour, avec 80 poissons au bateau, à deux sur 5 jours ½, on n’a pas eu le temps de s’ennuyer ! Hélas, aucun poisson de belle taille n’est venu créer d’heureuse surprise.
Au retour comme à l’aller, ces fichus Allemands nous rendent presque fous avec leurs autoroutes qui sont sans arrêt en travaux, quand elles ne sont pas carrément coupées sans prévenir et sans déviations fléchées. On se retrouve dans le centre de Hambourg avec un attelage de 15m, puis ce fameux pont sur le Rhin à hauteur de Leverkussen nous renvoie au milieu des champs (c’est déjà mieux que par le centre de Cologne…) Il y a de quoi nous dégouter du trajet en voiture !
Enfin bref. Comme toujours, qqes semaines après le retour, la routine nous a rattrapé et on garde plein de magnifiques images dans la tête, et comme toujours, aussi forte : l’envie d’y retourner !
Dernière modification par Dim71: 28 oct 2022 - 16:14
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