L'article :
"SAUMON BRETON : LE COGEPOMI RECONNAÎT SON INCOMPÉTENCE.
La fermeture de la pêche du saumon en Bretagne vient d’être décidée par le comité de gestion des poissons migrateurs pour 2025.
Ce comité de gestion se targue d’appliquer depuis des années une gestion scientifique innovante qui respecterait les limites de conservation de chacun des cours d’eau. A priori, force est de constater l’échec de cette stratégie. Les scientifiques se seraient-ils trompés ?
Bon an mal an, chaque rivière n’est capable d’accueillir qu’un nombre maximal de jeunes saumons limité, entre autres, par la surface des habitats favorables qu’elle offre et la qualité de ses eaux. Une accumulation d’observations permet d’estimer cette production maximale qui correspond à un nombre minimal de géniteurs nécessaires appelé « Limite de Conservation ».
Si cette limite est de N poissons pour tel cours d’eau, il faut comprendre que le prélèvement des poissons surnuméraires (au-delà du énième) ne nuirait pas aux effectifs des prochains jeunes saumons car la descendance de ces géniteurs en trop n’aurait pas pu prospérer.
Non seulement le COGEPOMI s’est entêté à prélever, mais en plus, il l’a fait dans des proportions très significatives. En juin 2019, sauf rares exceptions, il a décidé d’autoriser des prélèvements à hauteur de la moitié de la limite de conservation de la vingtaine des cours d’eau bretons. Un tel prélèvement eu été sans conséquence si les diverses populations dépassaient les limites d’autant. Or depuis des années, les limites de conservation, dans les trois rivières bretonnes où les effectifs sont connus avec précision, ne paraissent même pas atteintes. Il fallait donc s’abstenir de prélever.
Les décisions prises pour satisfaire la pêche ont totalement détourné les calculs des scientifiques et ont abouti, dans l’Elorn et le Scorff, à des autorisations de captures depuis 2018… supérieures à la moitié des populations présentes dans ces deux rivières, déjà très faibles et inférieures aux fameuses limites.
Tel a été le cas systématique sur l’Elorn depuis 2018 pour les deux classes d’âge de saumon. C’est encore pire sur le Scorff où les prélèvements autorisés se sont avérés supérieurs aux populations présentes en 2019, 2020, 2021 et 2023. Par exemple, 45 prélèvements de gros saumons de plusieurs hivers de mer ont été autorisés en 2023 … alors qu’il n’en est remonté que 32.
Les scientifiques ne se sont probablement pas trompés et devraient se rebeller. Le COGEPOMI et l’administration ont abusé de leur caution pour mieux méconnaître le principe de précaution. Ils récoltent aujourd’hui le fruit de leur entêtement à prioriser la pêche jusqu’aux derniers poissons.
[url]https://france3-regions.francetvinfo.fr/.../une-mesure-de..."...[/url]
L'AAPPMA de l'Elorn, son président en tête a depuis longtemps dénoncé des quotas ridicules. Quand les totaux autorisés de captures sont supérieurs aux remontées et que le préfet de région "qui confondrait une roue de vélo avec une frayère à saumon"... il y a lieu de s'inquiéter...
Un de nos anciens arguments était de fixer les TAC en fonction des remontées observées sur le Scorf, l'Aulne et l'Elorn. Puis très vite, nous avons demandé l'instauration de la limite de captures plus sévère.
La position de l'INRAE nous a toujours surpris avec une sorte de tout va bien alors que les anglo saxons s'inquiétaient depuis longtemps...
Ce sont les fédés qui sont consultées, parfois représentées par les AAPPMA les plus dynamiques, dont celui de l'Elorn. Le seul a avoir écrit plusieurs fois sur ce sujet. Nous avons été les seuls à demander d'abord la baisse des TAC (alors que contre notre avis, il avait été augmenté !),
Aujourd'hui, c'est la catas et en urgence "on ferme !". Il y a pourtant bien longtemps qu'on signale le problème...
Je rejoins totalement ta conclusion :
Citation :
C'est trop tard, trop peu, et démontre encore une fois le poids politique réel de la peche associative dans ce pays... icon_rolleyes.gif
On va continuer à produire nos 10 000 présmolts par an, pour qui
Pourquoi
Sans doute pour que d'autres les capturent, encore en route vers leur zone de nourrissage pour en faire de la farine de poissons... Pour que les plaisanciers continuent à braconner au filet dans les estuaires, etc.
J'ai assisté il y a quelques années à des conf. de l'IFREMER sur le plancton qui n'est plus aussi nombreux, c'est lui qui fournit le casse-croûte de toute la chaîne alimentaire...
Localement, les pollutions (lisiers mais aussi stations d'épuration) finissent d'exterminer les survivants. dans les petits fleuves côtiers...
Le poids politique de nos associations... On est des empêcheurs de développer les projets les plus démentiels... On a réussi parfois à faire retarder ou à provoquer des aménagement de projets lourds (trop lourds à l'échelle du bassin versant (méthaniseurs, élevages gigantesques, centrale à gaz, laiterie, piscicultures, usine de glaces énorme, etc... ). Globalement, grand sourires par devant... Les élus du coin entre eux ne s'en cachent pas, ils sont en train de faire crever notre AAPPMA qui est passée de 6 à 1 salarié et on remonte doucement à 2 (3 - 4 en réalité mais avec des temps aménagés, des stagiaires, etc. ). Les saumons, même si sa disparition a des causes multifactorielles n'y survivront pas... On est passé en 2022 près d'une catas avec l'eau de la basse Elorn à 22+, le lac du Drennec en surface à 26... Son eau passe ensuite dans l'Elorn... et les projets industriels continuent de fleurir...
_________________
Préserver pour ne pas avoir à réparer !