Citation :
c'est vrai qu'ils n'évoquent pas les pré-barrages, c'est effectivement assez étonnant alors que ça doit être une des solutions les moins coûteuses et les moins complexes en travaux pour les petits seuils (je ne fais qu'imaginer, au vu de l'ampleur des travaux que je suppose... dis-moi si je me trompe).
Tu as correctement imaginé
Je ne lancerai pas de polémique sur l'ONEMA mais nous avons constaté chez nous un arasement (couteux) d'un petit seuil qui n'avait jamais empêché un seul poisson ou les sédiments de passer... la demande à des propriétaire de moulins du côté de Sizun à 40 km de la mer de permettre le franchissement par des aloses ou des lamproies marine.
Très bien, sauf que si les gars s'étaient un peu renseignés, ils auraient eu la confirmation que depuis toujours, les aloses s'arrêtaient sans qu'il y ait un seul obstacle à cet endroit au mieux 2 km sous Landivisiau, soit au moins une vingtaine de kilomètres en aval de Sizun et pour les lamproies marine, qu'il n'y en a plus dans l'Elorn depuis la construction du pont de Rohan à Landerneau, 40 km plus bas, il y a... quelques siècles.
Il faut donc, avant toute chose, aménager le pont de Rohan, classé aux monuments historiques.
Autre point noir, on a sur le Quillivaron, principal affluent de l'Elorn un moulin qui bloque toute circulation... Ce moulin produit de l'électricité. Depuis des années, les débits réservés ne sont pas respectés, les poissons bloqués... Depuis l'année dernière, de couteux travaux permettent aux saumons de remonter dans ce ruisseau. Ils ne s'en privent pas
Mais ils restent bloqués au bout de 3 km du fait de cet ouvrage.
Dommage
L'impression sur ces dossiers est qu'"on" va au plus facile... Une des autres catas des rivières à salmonidés est certainement la création d'étangs. Certains cours d'eau autrefois riches en farios sont devenus des déserts.
Pour l'aspect législatif, objet de la deuxième question, la loi oblige effectivement à la restauration de la libre circulation et des sédiments. Extrait d'un texte issu de la commission sénatoriale qui a travaillé sur ce sujet : "Le concept de continuité écologique a été introduit sous l’influence du droit de l’Union européenne. Il est entré dans le droit français avec l’adoption de la loi n° 2006-112 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques (dite « LEMA ») qui transpose la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique
communautaire dans le domaine de l’eau (directive-cadre sur l’eau, ci-après
désignée par le sigle DCE), puis précisé par le décret n° 2007-1760 du 14 décembre 2007. Aux termes de ce décret, « la continuité écologique des cours d’eau se définit par la libre circulation des espèces biologiques et par
le bon déroulement du transport naturel des sédiments
» (article R. 214-1 du code de l’environnement). "
Il s'en est suivi la constitution de deux listes officielles de cours d'eau qui n'ont plus rien à voir avec la première ou la deuxième catégorie mais des cours d'eau "à préserver" et des cours d'eau "à restaurer"...
Dernière modification par Elorn29N: 18 mar 2016 - 10:47_________________
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