La
truite commune ou
truite fario est une
espèce de truite présente normalement un peu partout dans les cours d’eau européens et quelques lacs, dès que la température maximale ne dépasse pas régulièrement 20°C, que l’oxygénation reste bonne et que le substrat permet sa reproduction naturelle. La truite commune présente deux souches différentes l’Atlantique et la Méditerranée. Les empoissonnements massifs des dernières décennies ont largement contribué à affaiblir la population de poissons sauvages par l’apport de poissons de souche inadaptée (fario danoise d’aquaculture ayant tendance à migrer vers la mer).
Truites de mer et
truites de lac (truite lacustre) sont bien elles aussi des
salmo trutta (fario). Les géniteurs qui remontent vers les frayères se reproduiront avec les truites communes, donnant indistinctement des poissons qui resteront en rivière ou descendront vers la mer ou un lac.
Nom scientifique : salmo trutta (fario).
Nom anglais :
brown trout.
Famille : salmonidé.
Fario sauvage d'un lac des Pyrénées françaises
Physique
Malgré une silhouette caractéristique qui la fait reconnaître au premier coup d’œil, salmo trutta fario présente des différences morphologiques parfois assez marquées liées aux conditions de vie parfois rudes qu’elle peut rencontrer. Généralement, le corps est fusiforme, élancé, la tête relativement massive, la coloration variable de très foncée (truites noires de certains ruisseaux au substrat sombre avec cavernes ou berges creuses) à très claire (blonde) sur un fond uniformément clair. La présence ou l’absence de nombreux points noirs et rouges caractérise la truite et permet parfois de déterminer sa souche. La nageoire adipeuse, la caudale puissante et la gueule largement fendue contribuent aussi à l’identification du poisson. Généralement, le ventre est blanc ou jaune. Sa taille adulte atteint péniblement 18 cm dans des eaux pauvres (oligotrophe) et peut rarement dépasser le mètre (truites de lac de la Dranse).
Truite du gave de Mauléon (64)
Truite de souche Méditerranéenne
Parfois, les truites ont beau provenir d'une souche identique leur apparence est très différente. Le milieu dans lequel elles évoluent influe beaucoup sur les caractéristiques physiques de la truite. Ainsi dans certains ruisseaux du Doubs par exemple les truites prennent une apparence très spécifique avec des marques sombres, on les appelle "truites zébrées".
Truite zébrée du Doubs
Les truites de mer ont également un physique et une robe qui leur est propre:
Truite de mer capturée dans les gaves Pyrénéens
Habitat
De la zone de montagne aux plaines, la truite affectionne les eaux correctement oxygénées. Sa présence permet de classer le cours d’eau en
première catégorie (salmonidés dominants). Au cours d’une même saison, les truites se déplacent pour
se reproduire, se nourrir ou choisir un poste protégé qui sera ensuite conservé par un individu généralement de belle taille. La dégradation de son habitat par les pollutions, le réchauffement climatique et celui lié à la multiplication des étangs de loisirs, les méthodes agricoles (arasement des talus et des haies) et l’artificialisation des sols ont parfois fait reculer son aire de répartition vers l’amont. Recul que trop de gestionnaires ont eu tendance à combattre en empoissonnant avec des truites de souche inadaptée qui elles aussi ont contribué à l’affaiblissement de l’espèce.
La pêche de la truite
Du fond à la surface, en fonction de la saison, toutes les techniques sont possibles avec la truite:
du toc à
la mouche en passant par la
pêche au leurre voire même le vairon manié. La pêche au vairon, un peu démodée, est à ce propos de plus en plus limitée en raison de l’évolution des mentalités et des réglementations qui ont tendance à l'interdire par endroit du fait du risque d’introduction de
maladies transmissibles aux salmonidés. La pêche à la mouche noyée a tendance à être également oubliée, remplacée par les
streamers et les nymphes. Elle reste cependant très efficace. La pêche à la mouche sèche, plus visuelle et ludique reste certainement la plus amusante et, à certaines périodes, particulièrement "meurtrière" d’où l’utilité des hameçons sans ardillons (ou écraser l’ardillon pour ne pas blesser les poissons outre mesure en cas de remise à l'eau). Les parcours no-kill (remise à l'eau du poisson après sa capture) sont d'ailleurs de plus en plus répandus sur les cours d'eau de
1ère catégorie peuplés majoritairement de truite.
Article détaillé :
toutes les pêches à la truite.
Truite fario du Mougau (trappe de comptage)
Fario sauvage du lac du Drennec prise à la cuillère "Quimperloise"
Auteur initial :
Elorn29N | 5 mai 2012
Révision courante :
achigan | 11 fév 2015
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